Alain Juppé : "l’apprentissage et l’alternance sont de très bonnes choses"

À l’occasion de la tenue 123ème congrès national des sapeurs-pompiers, Alain Juppé a insisté sur l’importance du soutien moral à apporter aux pompiers.

Lorsque nous sommes arrivés à proximité de Mr Juppé, nous avons été introduit par un journaliste du Figaro, M. GARAT Jean Baptiste. Merci à lui !!

Quel est votre rôle dans ce genre d’événement ?

Je soutiens les pompiers de notre patrie. La protection, les secours aux personnes sont des services publics majeurs dont un homme politique est forcé à venir écouter les pompiers pour savoir quels sont leurs problèmes, leurs attentes et de leur apporter mon soutien. Ce sont des gens courageux qui prennent des risques. Il y a encore un jeune homme qui vient de mourir, il s'était gravement brûlé dans un incendie. Il est important que les hommes politiques leur disent qu'on les aime, qu'on les soutient et que l'on va les accompagner dans leur développement.

C'est un soutien moral pour les pompiers ?

Oui c'est un soutien moral et ils sont heureux de voir que des ministres et ceux qui pourraient le redevenir demain sont à leurs côtés pour soutenir leurs métiers difficiles qui nécessite l'encouragement de la nation.

Allez-vous vous présenter aux présidentielles ?

Pourquoi me posez-vous la question ? ... vous n'êtes pas au courant ? vous n'écoutez pas la radio ? vous avez vous avez quelle age ?

J'ai 15 ans.

Je suis totalement désintéressé puisque même si j'arrivai à vous convaincre, vous ne pourriez pas voter pour moi.

Oui mais j'ai une famille.

oui je veux être candidat parce que j'ai envie de servir mon pays car la France est un beau pays ou nous l'avons la chance de vivre en France on a beaucoup de difficulté. Faut qu'on arrive à vous trouver du boulot. Il faut qu'à la fin de vos études vous puissiez trouver du travail, je pense qu'il y a des solutions et c'est pour ça que je veux être candidat. Vous êtes dans quel parcours scolaire ?

Je suis en maison familiale, en 4ème à BOURGUEIL.

Ok, bonne chance dans vos études. Orientez vous bien surtout, n'allez pas dans des trucs où il n'y a pas de boulot et pour lesquels vous n'êtes pas fait. Réfléchissez bien avant de choisir, l’apprentissage et l’alternance sont de très bonnes choses on peut être très heureux et trouver des bons métier.

Propos recueillis par la classe de 4ème de la MFR de Bourgueil

(crédit photo MFR Bourgueil)

Commentaire et/ou règles journalistiques :

Bonjour,

C’est une vraie chance d’avoir pu échanger avec Alain Juppé, surtout pendant cette période de course à la présidence. Et j’imagine que ça n’a pas dû être facile de se retrouver face à un homme politique de cette importance, alors bravo à vous.

Quelques remarques concernant la forme. Il ne faut pas mettre de guillemets dans une interview. De plus, il manque une accroche au papier : une phrase qui donne le message principal. Je vous donne un exemple : « À l’occasion de la tenue 123^ème congrès national des sapeurs-pompiers, Alain Juppé a insisté sur l’importance du soutien moral à apporter aux pompiers. » Ensuite, avant d’enchainer avec les questions, il faut écrire ce qu’on appelle un « chapô » : une sorte de texte introductif qui présente la personne interviewée. Vous pouvez y dire quelles fonctions il a occupé, qu’il est aujourd’hui dans la course à la présidentiel et qu’il a fait le déplacement à Tours pour le congrès.

Concernant le fond, le problème est qu’il manque un angle à l’article. Vous abordez avec lui à la fois le métier de pompier et l’importance d’étudier. Ça devrait en fait donner lieu à deux articles distincts. En journalisme, on ne peut pas tout dire ; il faut faire des choix. Ici, l’angle le plus adéquat, c’est de comprendre sa venue et son point de vue sur les pompiers.

Autre problème : dans la deuxième moitié de l’article, ce n’est plus vous qui posez les questions mais lui. Mais c’est vous les journalistes. Vous pouvez, bien sûr, échanger avec votre interlocuteur lors d’une interview. Il peut lui aussi vous poser des questions, ce n’est pas interdit. Mais ça ne doit pas être écrit.   

Enfin, c’est un très bon réflexe d’avoir pensé à mettre une citation en titre. L’idéal serait d’ajouter « Alain Juppé » pour le lecteur sache d’emblée de qui il est question. Ça donnerait : Alain Juppé : « citation ». Attention cependant, l’extrait que vous avez choisi ne correspond pas au message principal du papier. Je vous laisse en choisir un autre.

Pour la signature, vous pouvez signer « Propos recueillis par une classe de 4^ème de la MFR de Bourgueil ». C’est généralement ce qu’on fait

Pour conclure, encore bravo à vous ! Je n’aurai pas été capable à votre âge d’aller parler à quelqu’un comme Alain Juppé. Bon travail et à bientôt !

Bravo pour votre travail en tout cas !

Léna, deuxième année à l’École publique de journalisme de Tours / France.