Quelle est l'origine du plouc ? (question existentielle)*
Plouc. Ce mot qui fait mal aux oreilles quand on l’entend, insulte à l'origine ancienne mais toujours entendue de nos jours. En langage commun, un plouc qualifie quelqu’un de rustre, pas très accueillant.
Mais d’où vient ce nom ?
A la fin du XIXème siècle, de nombreux paysans bretons partent s’installer à Paris et occupent de nouveaux métiers comme cocher ou domestique. Ils se font remarquer par les Parisiens pure souche par leur façon de parler plus proche du patois que du français moderne. Souvent originaires de « Plounevez », « Plougastel », « Ploumoguer », les parisiens leur donnaient le surnom au caractère hautain de « plouc ». Les villages bretons s’appelant souvent « Plou-quelque chose », « plou » signifiant paroisse en breton.
Le Breton néo-parisien est donc caricaturé par la langue mais aussi par le dessin ! Et oui, souvenez-vous de cette chère Bécassine (NDLR : ma cousine !), domestique bretonne un peu gauche qui fait bien rire le lecteur dans ses moustaches ! Les Bretons, un peu agacés par cette caricature peu gratifiante en eurent par-dessus le chapeau de la cousine. Certains, un plus violents que les autres, formèrent un commando pour détruire la statue de Bécassine au Musée Grévin, en 1939. On a coupé la tête à Bécassine ! Les films sur les aventures de cette petite femme bretonne ont fait couler de l’encre…, boudés par certains bretons…. Cette publicité gratuite n’a pas empêchée les nombreux spectateurs d’aller voir le film au cinéma.
Décidemment, le mot plouc n’a pas fini de déclencher des débats… Et si on transformait ce cliché d'autrefois en "Plouc Power" ?
Laurine V. 16 ans Le Blanc France
https://www.amazon.fr/Plouc-toujours-pire-expressions-fran%C3%A7aises/dp/2290079308#reader_B00WA6AYRQ
Bonjour Laurine,
Bravo pour cet article ! Le sujet est original et très bien écrit.
La petite référence à Bécassine est bien trouvée, pense seulement à ajouter (NDLR : ma cousine) pour expliquer que c’est toi qui l’ajoute (pour une meilleure compréhension pour le lecteur).
Bon courage pour ces quelques modifications et à bientôt,
Lydia, en deuxième année à l’EPJT.