Histoire du camp de déportation de Douadic en France*
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, la petite ville de Douadic a accueilli un camp de transit pour les juifs étrangers. Au tout début du conflit, le camp servait à la détention de prisonniers allemands. Lors de l’armistice du 17 Juin 1940, annonçant la capitulation des Français face à l’ennemis Nazi, le camp accueille les chantiers de la jeunesse.
Été 1941. Les nazis élaborent la solution finale, et en 1942 organisent des rafles de juifs. Le régime de Vichy accepte de faire arrêter par la police française 20 000 juifs étrangers en zone occupée et 10 000 en zone libre. Le département de l’Indre en zone libre, le camp de Douadic devient alors Centre de ramassage et de triage : on y achemine les juifs arrêtés lors des rafles dans le but de les déporter s’ils en ont la capacité physique. Rares sont les exemptés. Les futurs déportés arrivent en bus au camp et ne restent que quelques jours avant de partir au camp de Nexon (Haute Vienne) ou de Rivestals (Pyrénées), puis à Drancy et enfin à Auschwitz. La plupart des juifs du camp de Douadic sont des étrangers s’étant réfugiés en France, des enfants, des hommes et beaucoup de femmes.
Le camp est géré par un directeur, on y compte un cuisinier, un ravitailleur, un surveillant, un comptable et une infirmière de la Croix rouge, Jane Billard, qui par sa bienveillance est restée dans la mémoire des survivants. Elle a d’ailleurs filmé certaines scènes du camp.
Les déportés travaillent à l’entretien du camp, coupent du bois pour se chauffer et cultivent un jardin. Un atelier de couture est créé. Certains sont envoyés dans des familles berrichonnes comme domestiques ou travailleurs des champs. Les conditions d’hygiène sont précaires : épidémie de poux, couche de paille, toiture des baraquements en bois laissant passer l’eau.
On estime qu’en tout, 500 personnes ont été victimes de rafles dans le département de l’Indre. Plus de 300 ne sont pas revenues. En période de rafles (26 août 1942 et août 1943), les juifs restaient quelques jours avant d’être déportés.
En octobre 1944, suite à l’avancée des Alliés grâce au débarquement de Normandie, le camp n’accueille plus de juifs et est transformé en Centre d’Internement des Collabos et de stockage d’armes pour les Résistants. L’infirmière Jane Billard resta jusqu’à la fermeture du camp, en mars 1945. À la fin de la guerre, les terres où se trouve le camp ont été rendues à leur propriétaire et les baraquements rasés. Seule reste la mémoire de ses survivants et les images tournées par Jane Billard, et notre devoir de mémoire, à nous.
Bonjour Laurine,
Désolé pour le retard... Je te félicite pour ton article très intéressant et bien écrit ! Dans la construction du récit, je n'ai rien à redire.
La seule chose que tu pourrais améliorer ce serait ton titre. Car les lecteurs pourraient ne pas savoir de quoi tu parles. Il faut donner envie de lire. Tu pourrais simplement préciser qu'il s'agissait d'un camp de déportation.
Mais ce n'est qu'un détail ;)
Encore bravo !
À bientôt
Chloé, deuxième année à l'EPJT